Remerciements pour l'aide à l'organisation de ce colloque : Charline Bataillard (doctorante, Univ. Franche-Comté) et les étudiants de la licence Arts du Spectacle de l'Université de Franche-Comté : Marion Doerflinger ; Joachim Jourdan ; Rémi Lapouble ; Elliot Froidevaux.

Ce colloque est le deuxième volet d’un projet scientifique plus vaste intitulé « Performance & Scènes du Réel », visant à développer les réflexions et la mise en place d’un réseau national et international autour de la notion de performance conçue à la fois comme art, pratique, relation, objet et méthode de recherche dans les champs interdisciplinaires des arts, de l’étude des cultures, de la philosophie et de l’esthétique. Ce projet interroge cette relation à partir de trois notions qui sont abordées de façon critique : la théâtralité, le jeu, l’institution. Ces trois termes ont été choisis dans la mesure où ils concernent tant la performance dansée, que la performance théâtrale ou celle menée au sein des arts plastiques à partir des années 1960. Il s’agit de croiser ces différentes approches, à partir de ces trois points d’ancrage, pour ensuite les interroger et les analyser de façon critique. Ainsi, la théâtralité peut être confrontée aux gestes de la vie ordinaire et à l’anti-théâtralité ; le jeu à l’acte performatif et l’institution à la subversion émancipatrice. Interpellant de manière générique les concepts de « scène » et de « réel », il s’agit de manière plus programmatique d’engager les réflexions, débats et découvertes en réinvestissant de manière renouvelée et critique la « théorie de la performance » dans ses dimensions esthétiques et politiques. Réunissant des chercheurs, théoriciens, artistes, critiques et acteurs culturels, le projet, mené par Aurore DESPRÉS (MCF, Univ. Franche-Comté), Barbara FORMIS (MCF, Univ. Paris 1) et Sandrine FERRET (PR, Rennes 2) s’organise autour de trois équipes de recherche :
- l’équipe EsPAS (Esthétique de la Performance et des Arts de la Scène – Institut Acte, Paris 1 Panthéon-Sorbonne) ;
- l’équipe Arts et Lettres – Laboratoire ELLIADD, Université de Bourgogne-Franche–Comté et le Département Arts de l’UFR SLHS, en collaboration avec le pôle de recherche « Le corps de l’artiste » de l’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon (ISBA), le service Sciences, arts et culture de l’Université de Franche-Comté et la MSHE Ledoux ;
- l’équipe PTAC (Pratiques et théories de l’art contemporain), EA 7472, Université de Rennes 2, en collaboration avec Les archives de la critique d’art.
Après le premier volet qui a eu lieu à l’Université de Paris 1-Panthéon-Sorbonne le 14 octobre 2107 sur « Geste, théâtralité et anti-théâtralité : la performance au-delà du spectacle ? » et avant le troisième volet à Rennes le 26 septembre 2018 sur « Corps critiques, subversion et rapport à l’institution » (programmes complets en « Ressources externes »), ce deuxième volet intitulé « Performer, jouer, exister ? L’acte performatif en question » interroge plus spécialement les pratiques et les gestes. Qu’est-ce que donc que « performer » ou « jouer » lorsque la performance se « théâtralise » et que les arts vivants deviennent « performances », comme on le constate aujourd’hui ? Qu’est-ce que « jouer » lorsque l’action résonne des jeux des enfants, des jeux de Fluxus ou des « règles du jeu » à l’œuvre dans les dispositifs artistiques tels les happenings ? Au-delà du « jouer » comme du « performer », l’enjeu ne résiderait-il pas plus crucialement dans le geste d’« exister » ? Que recouvre alors plus précisément ces termes de « performer » ou de « performatif » à l’œuvre dans les pratiques contemporaines ? Dans une interrogation sur la pratique et sur les pratiques, ce sont ces questions que posera cet atelier de recherche, dans une mise en articulation des points de vue, des artistes et théoriciens qu’ils soient issus des arts de la scène, des arts plastiques, visuels ou numériques, de l’anthropologie et de la philosophie.
Avec les interventions de Jérôme CABOT (MCF, INU Champollion Albi), Michel COLLET (enseignant, ISBA Besançon), Guy FREIXE (PR, Univ. Franche-Comté), Barbara MANZETTI (artiste) & Hassan ABDALLAH(artiste), Mélanie PERRIER (artiste MCF, Univ. Paris 4), Paola RANZINI (PR, Univ. Avignon), Carolane SANCHEZ (doctorante, Univ. Franche-Comté), Mark TOMPKINS (artiste, Cie IDA).
Cette journée s’étant déroulée en même temps qu’une grève nationale de la SNCF, nous avons regretté les absences de Michel GIROUD (artiste-théoricien), d’Isabelle BARBÉRIS (MCF-Paris 7) et de Nicolas FOURGEAUD (École d’art de Strasbourg) prévus d’intervenir à ce colloque.
Toutes les interventions de la matinée du colloque ont eu lieu en même temps que la performance durative « You’ll never see my face in Kansas City » de Chris Burden, Kansas City, 1971, réactivation de Baptiste CLÉMENT (étudiant Master Arts plastiques, Rennes 2). La journée a également inclus un temps de recherche-création non filmé durant le temps du repas : une séance intitulée « BOILER ROOM : 10 questions/90 minutes/10 dessins » menée par Mélanie Perrier (artiste-chercheure MCF Paris 4) et Noémie Levain (facilitatrice graphique) avec des participants au colloque dont les étudiants en Arts du spectacle de l’Université de Franche-Comté et de l’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon.
La rencontre s'est prolongée par la SOIREE EXCENTRICITÉS - Rencontres autour de la performance organisée par l’Institut Supérieur des Beaux-Arts (ISBA) à Besançon.